Dernier village béarnais limitrophe de la province basque de Soule, Angous doit son nom à un temple de Jupiter (ANum JOVis) qui aurait existé pendant la période gallo-romaine et dont il ne reste aucun vestige.
L'habitat est dispersé dans la campagne accidentée que traversent deux ruisseaux, Serrot et Lassère, avec un centre situé sur une éminence remarquable dominant toute la région, à la disposition très classique : église entourée de son cimetière, mairie et ancienne école.
De 60 habitants à la fin du 14ème siècle (12 maisons -feux- recensées dans le dénombrement de Gaston Fébus), la population atteint le chiffre de 200 au 19ème siècle, pour se stabiliser actuellement à 110.
Au 17ème siècle, avait été créée une baronnie dont le titulaire était à la fois seigneur d'Angous et de Susmiou ; les rares vestiges d'un château du 18ème siècle, ancienne propriété de la famille Faget-Pomps, sont les témoins de cette période. L'histoire relate également qu'Angous n'a pas échappé au phénomène d'exclusion des "cagots" : un maître charpentier de cette origine, venant d'Angous, a travaillé à la construction des charpentes du château de Pau et de l'église de Monein.
Actuellement, l'activité des habitants est essentiellement agro-pastorale (dont le développement d'une importante entreprise d'horticulture) avec l'émergence de deux phénomènes : le "village dortoir" pour des jeunes travaillant ailleurs, et le "tourisme vert" avec les gîtes ruraux et l'accueil à la ferme (dont le circuit des pottoks).
Angous est un village étape de la Route des Fromages où se fabrique, et se déguste, le fromage de brebis fait dans la pure tradition fermière.