Connu dès le XIème siècle sous le nom de Sanctus Meritensis, Méritein se déploie dans un paysage de vallons boisés.
Lieu de passage du chemin de Compostelle, jadis les "jacquets" y prenaient le bac pour franchir le gave d'Oloron.
Au moyen-âge, c'était un bourg d'une quarantaine d'oustaüs (maisons).
La présence d'un château y était également signalée.
Au nord, au lieu-dit "Castéras", on trouve les vestiges d'un ancien camp fortifié, avec fossé profond. D'autres turouns (tertres fortifiés) figurent sur la carte de Cassini du XVIIIème siècle vers l'est du village, montrant l'importance stratégique de Méritein.
Son histoire est liée à celle de Navarrenx : les pierres prélevées au lieu dit "les Marlères" et le four à chaux, en bordure du gave, servirent à l'édification des remparts sous le règne d'Henri II d'Albret.
Méritein fut, au XVIIIème siècle, un des centres de fabrique de bas au métier à tisser.
Le 26 novembre 1856, Charles Ferdinand Latrille, comte de Lorencez épouse Euphémie Lloret, jeune fille de Méritein. Général de brigade, grand officier de la légion d'honneur, il dirige la désastreuse expédition du Mexique en 1862, sous le règne de Napoléon III avant de se retirer à Méritein.
Le Cassou de la Poudre : jusqu'à la guerre de 14-18, ce lieu-dit était une zone d'arrêt des colporteurs. Les aragonais y vendaient clandestinement de la poudre. Le tronc d'un chêne (cassou) avait été creusé et servait de cache à ce trafic. Ce chêne a brûlé un jour détruisant, dans ses flammes, "le trésor" qu'il renfermait.
Dicton béarnais : C'est à la fête de Bugnein, qu'on prend fille de Méritein.
À voir aujourd'hui : la place du village et son église, le lavoir, l'arboretum.